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Glaciers

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LA MER DE GLACE

La Mer de Glace est un glacier alpin situé sur la face nord du massif du Mont-Blanc et formé de la jonction de trois glaciers plus petits : les glaciers du Tacul, de Leschaux et de Talèfre. Il mesure au total sept kilomètres de long, son épaisseur est d’environ deux cents mètres et sa surface est d’environ quarante kilomètres carrés.

La Mer de Glace est le deuxième plus important glacier des Alpes, après le glacier d’Aletsch. En longueur, il est toutefois devancé, outre le glacier d’Aletsch, par le glacier de Fiesch situé en Suisse.

Son sommet culmine vers 2 140 mètres, au niveau de la jonction entre le glacier du Tacul et le glacier de Leschaux (le glacier de Talèfre rejoint celui de Leschaux peu avant). Sa langue terminale se trouve à une altitude de 1 400 mètres. La Mer de Glace présente un attrait touristique certain : les touristes peuvent y accéder aisément grâce au chemin de fer du Montenvers. Le site du Montenvers, situé un peu en amont de la langue terminale du glacier, offre un excellent point de vue sur la Mer de Glace.

Le torrent exutoire de la Mer de Glace, appelé Arveyron, est l’un des principaux tributaires de l’Arve.

* Superficie 40 Km²
* Volume 4 milliards de mètre cubes
* Largeur 500 à 700 m (niveau Montenvers)
* Pente moyenne 20 %
* Altitude sommitale 3900 m
* Altitude du front 1900 m
* Pente moyenne 20 %
* Epaisseur 100 m (langue) à 400 m (Tacul)
* Vitesse de glissement 100 à 150 m (amont montenvers)
* Exposition Nord Ouest


Image par Simon de Pixabay

LE GLACIER DES BOSSONS

Il prend naissance sur le versant français du mont Blanc (4 810 m), entre les roches Rouges (4 364 m) et le dôme du Goûter (4 304 m). Il s’épanche dans la vallée de Chamonix-Mont-Blanc, au-dessus du village des Bossons qui lui donne son nom. Sa langue terminale a aujourd’hui régressé, mais elle atteignait environ 1 200 mètres d’altitude dans les années 1980. Elle servait alors d’école de glace pour la compagnie des guides de Chamonix. À la fin du XIXe siècle, le glacier descendait jusque dans la vallée, où il menaçait de couper la route. Il a reculé de 1 200 mètres par rapport aux extensions observées au début du XXe siècle.

* Superficie 999 ha
* Volume1.1 milliards de mètres-cubes
* Longueur7800 m
* Largeur 1200 m (Pierre à l’échelle 1500 m)
* Pente moyenne5 0 %
* Altitude sommitale 4800 m
* Altitude du front 1350 m
* Epaisseur120 m
* Vitesse de glissement 300 à 400 m (chute terminale)
* Exposition Nord-Ouest


Image par Simon de Pixabay

LE GLACIER D’ARGENTIERE

Le glacier d’Argentière est un glacier du massif du Mont-Blanc. Il s’épanche en direction du village d’Argentière (commune de Chamonix-Mont-Blanc), d’où son nom.

Le glacier prend naissance vers 3 000 mètres dans un cirque glaciaire, dominé et alimenté en neige par de hauts sommets délimitant la frontière avec la Suisse et l’Italie (Mont Dolent, 3 800 mètres, Aiguille du Triolet, 3 730 mètres). Le refuge d’Argentière est implanté au cœur de ce cirque, à plus de 2 700 mètres. Plus en aval, le glacier est dominé par trois sommets de plus de 4 000 mètres : les Droites (4 000 mètres), la Grande Rocheuse (4 102 mètres) et l’Aiguille Verte (4 122 mètres) depuis lesquels des séracs suspendus alimentent régulièrement le glacier en avalanches.

Des captages d’eau sont réalisés sous le glacier de façon à alimenter en eau le barrage d’Émosson. L’eau est amenée au barrage via des galeries souterraines. Dans ces galeries, le glaciologue Luc Moreau analyse l’avance du glacier.

Il y a 100 ans à peu près, le glacier arrivait jusqu’au temple d’Argentière (1 250 mètres); depuis quelques années, la langue terminale du glacier, qui s’étend encore jusque vers 1 600 mètres, s’est séparée du reste du glacier vers l’altitude de 1 900 mètres. La séparation est marquée par un rocher de plus de 200 m² : la langue terminale n’est donc plus alimentée directement par le glacier principal, mais seulement par des chutes de séracs, ce qui met en péril sa pérennité. Cependant, une telle « coupure » s’était déjà produite au début du XXe siècle, mais s’était résorbée naturellement au fil des ans. En dépit du réchauffement climatique, rien ne permet à l’heure actuelle d’affirmer que la langue terminale du glacier disparaîtra dans un avenir proche.

* Superficie1400 ha
* Volume1.5 milliards de mètres cubes
* Longueur 9000 m
* Largeur 500 à 600 m
* Pente moyenne20 %
* Altitude sommitale 3150 m
* Altitude du front 1500 m
* Epaisseur 100 m aval verrou Lognan 300 m amont
* Vitesse de glissement 200 à 400 m/an (niveau Lognan)
* ExpositionNord-Ouest


Image par Fred Ménagé de Pixabay

LE GLACIER DU TOUR

Le glacier du Tour surplombe le hameau du même nom. Il est le dernier glacier en remontant la vallée de Chamonix. Sa partie inférieure est visible depuis la vallée mais ne constitue qu’une partie minime de sa globalité.

* Superficie8 Km² (800 ha)
* Volume 650 millions de mètres-cubes
* Longueur 5300 m
* Largeur 2500 m à 3000 m, 750 m langue
* Pente moyenne 22%
* Altitude sommitale3250 m
* Altitude du front2150 m
* Epaisseur 80 m (front : 60 à 40 m)
* Vitesse de glissement 240m/an (langue terminale)
* Exposition Nord-Ouest

LE GLACIER DE TACONNAZ

* Superficie580 ha
* Volume406 millions de mètres-cubes
* Longueur5200 m
* Largeur250m, 750m langue terminale
* Pente moyenne 44 %
* Altitude sommitale 3800 m
* Altitude du front 1520 m
* Epaisseur 60 à 70m
* Vitesse de glissement 100 à 150m/an (langue terminale)
* Exposition Nord-ouest

IMPACTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Recul des glaciers : Comme la plupart des glaciers alpins, ceux du Mont Blanc subissent un recul significatif. La Mer de Glace, par exemple, a perdu environ 2 km de longueur depuis le début du XXe siècle.
Réduction de l’épaisseur : Les glaciers deviennent moins épais, perdant plusieurs mètres de glace chaque année. Cela affecte non seulement le paysage mais aussi l’écosystème local.
Risques accrus : La fonte des glaciers augmente les risques d’avalanches, de chutes de séracs et d’inondations glaciaires (lacs glaciaires qui se forment et peuvent se rompre soudainement).

IMPORTANCE ECOLOGIQUE ET SCIENTIFIQUE

Réservoirs d’eau : Les glaciers du Mont Blanc agissent comme des réservoirs d’eau douce, alimentant les rivières et les écosystèmes en aval.
Indicateurs climatiques : Les glaciers sont des indicateurs sensibles du changement climatique. Leur étude permet de mieux comprendre les impacts du réchauffement global.
Recherche scientifique : Les glaciers du Mont Blanc sont des sites importants pour la recherche sur la glaciologie, la climatologie et l’histoire climatique de la région.

En résumé, les glaciers du Mont Blanc sont des éléments majeurs de la géographie et de l’écologie de la région, jouant un rôle crucial à la fois pour les écosystèmes locaux et les activités humaines. Leur évolution est un baromètre important des changements environnementaux en cours.